Art contemporain
Présentation du domaine XIXe
Les travaux de recherches du domaine, dédié à l’étude du XIXe siècle, sont placés sous le signe du décloisonnement. Décloisonnement chronologique car nous abordons un long XIXe siècle, qui va de la Révolution française jusqu’à la Première Guerre mondiale. Décloisonnement géographique car nous envisageons nos recherches dans une dimension internationale, afin de penser aussi l’art français dans un contexte d’émergence de la mondialisation. Décloisonnement méthodologique car nous abordons les arts visuels dans une perspective sociale, culturelle et anthropologique.
Nos champs de recherche sont le fruit de ce décentrement. Des travaux sont menés par Catherine Meneux sur la critique d’art, la notion d’art social, les expositions et les sociétés d’artistes, ainsi que sur l’estampe. Dans une perspective sociale, politique et culturelle, ses recherches interdisciplinaires portent sur les discours sur l’art, sur leurs liens avec la genèse des œuvres et sur la culture visuelle au XIXe siècle. Elles sont attentives à l’interdépendance entre les différents acteurs du monde l’art (artistes, critiques, collectionneurs,…). Frédérique Desbuissons a ouvert des recherches nouvelles sur les éléments para-artistiques (théorie, critique d’art, exposition). Elle travaille notamment sur les rapports entre art, corps et alimentation, ainsi que sur la notion de laideur. Sarah Hassid s’intéresse, quant à elle, aux pratiques et aux sociabilités artistiques, à l'image de l'artiste, aux œuvres dans leur matérialité (qu’il s’agisse de peintures, sculptures, dessins, estampes ou objets d’art), ainsi qu’à la culture visuelle et aux imaginaires polysensoriels qui la sous-tendent. Elle cherche à mettre en relation ces objets avec les discours critiques et théoriques sur l’art, en s’attachant à explorer les relations très intenses au XIXe siècle, entre les arts visuels et d’autres domaines de la création, notamment la musique, les arts du spectacle et la littérature. Sarah Gould, qui travaille sur la peinture britannique, est particulièrement sensible aux questions de « matérialité » (material studies) au sens des enjeux à la fois techniques et esthétiques portés par la matérialité des œuvres. Quant à Pierre Wat, il concentre ses recherches récentes, à travers la notion de « paysage », aux relations entre nature et histoire, en tentant d’éclairer celles-ci en termes d’enjeux sociaux, politiques et existentiels.
Spécialistes
Pierre Wat, Professeur des universités
Frédérique Desbuissons, Maîtresse de conférences, université de Reims
Sarah Gould, Maîtresse de conférences
Sarah Hassid, Maîtresse de conférences
Catherine Méneux, Maître de conférences HdR
Présentation du domaine XXe et XXIe siècles
Pour les XXe et XXIe siècles, les principaux chantiers de recherche concernent le tournant de la globalisation et ses nouvelles cartographies, les approches patrimoniales, critiques et culturelles de l’art, ainsi que la prise en compte d’un périmètre élargi des images, intégrant pleinement la photographie, la vidéo et le film dans leur rapport à l’histoire, à la justice, aux constructions identitaires, à la performance (Sophie Delpeux) et aux politiques de représentation. Plusieurs des membres du laboratoire travaillent sur l'art allemand (Philippe Dagen, Marie Gispert, Catherine Wermester) ou sur des territoires et aires géoculturelles extra-occidentales, comme l'Afrique et l'Amérique latine (Maureen Murphy, David Castaner). Cette approche décloisonnée, qui fait part importante à la question des dispositifs et plus généralement au lieu d’inscription des images, traverse la question d’une « iconologie critique ». Les questions traitées portent aussi bien sur l’histoire institutionnelle que sur la pédagogie de l’art et sa transmission, mais également sur l'économie de l'art (Sophie Cras) ou les instances de patrimonialisation, voire d’artialisation de pratiques n’appartenant pas, originellement, au monde dit des beaux-arts, qui prennent directement en charge les apports des cultures visuelles et de l’archéologie des médias dans l’analyse des précédents historiques des nouvelles médiations techniques de l’image qui abondent les usages contemporains de notre médiasphère (Pascal Rousseau).
Spécialistes
Philippe Dagen, Professeur des universités
Pascal Rousseau, Professeur des universités
Elvan Zabunyan, Professeure des universités
Emilie Hammen, Professeure junior, chaire Mode
Lotte Arndt, Maîtresse de conférences
David Castaner, Maître de conférences
Sophie Cras, Maîtresse de conférences
Sophie Delpeux, Maîtresse de conférences HdR
Yaël Kreplak, Maîtresse de conférences contractuelle, chaire Delphine Lévy
Stéphane Laurent, Maître de conférences HdR
Pierre-Jacques Pernuit, Maître de conférences
Catherine Wermester, Maîtresse de conférences HdR
Eric Darragon, professeur émérite, ancien directeur de l'HiCSA.
Emmanuel Pernoud, professeur émérite.